Le moon-walk est un mouvement de danse consistant à glisser vers l’arrière en créant l’illusion par des mouvements corporels que l’on est en train d’avancer. Telle pourrait être la métaphore de la politique d’Emmanuel Macron. En Marche arrière sur le programme présidentiel tout en donnant l’impression d’aller de l’avant.
« Un Ministre ça ferme sa gueule ; et si ça veut l’ouvrir ça démissionne » avait prononcé Jean-Pierre Chevènement. Dans un autre contexte, on se souvient de Jacques Chirac à l’endroit de Nicolas Sarkozy : « Je décide, il exécute ». Pour Edouard Philippe, ces deux règles prévalent.
S’il n’y avait jusqu’à présent pas l’ombre de l’épaisseur d’une feuille de papier à cigarette, suite aux mesures que devra prendre le Premier ministre dans les prochains jours – toutes contradictoires avec ses actions passées – ce papier pourrait bien lentement mais sûrement se consumer.
Baisser l’impôt sur le revenu à hauteur de 5 milliards d’euros, annuler la suppression des allègement fiscaux aux entreprises, revenir sur la suppression des 120 000 postes de fonctionnaires prévue à l’issue du quinquennat ou encore plafonner à 24 le nombre d’élèves dans les classes de CP et de CE1… On plaint le locataire de Matignon pour expliquer devant l’Assemblée demain, la cohérence gouvernementale.