Un climat de xénophobie règne actuellement en France et ne date pas de ce qu’il s’est passé au Conseil régional de Bourgogne Franche-Comté. Lors la séance plénière du vendredi 11 octobre, le président du groupe RN, Julien Odoul, a demandé à une accompagnatrice de «retirer son voile islamique au nom des principes laïcs». Il n’en fallait pas plus pour créer la polémique.
Si le règlement stipule qu’il est possible d’interdire l’accès à une personne dont le comportement est susceptible de troubler le déroulement de la séance, la loi elle, est très précise : il est interdit de dissimuler son visage dans l’espace public à l’aide d’un masque, d’une cagoule ou d’un voile islamiste intégral.
Si l’on devine que la burqa est explicitement visée, le hijab – que portait la personne incriminée – ne couvre lui, que la chevelure et ne rentre pas dans le cadre d’application de la loi.
Or, un amalgame est systématiquement fait entre islam (religion monothéiste fondée par Mahomet) et islamisme (mouvement regroupant les courants les plus radicaux de l’islam). La législation – érigée en défense par le politique – vise la dissimulation du visage et non l’appartenance à une religion. Il n’y a pas de débat à avoir. La séance est levée.