Est-ce un camouflet pour le Gouvernement ou un aveu d’impuissance ? La cheffe de l’exécutif, Elisabeth Borne, avait autorisé la vente du carburant à perte, mais elle s’est vue infliger un refus catégorique de la grande distribution. Certes, Emmanuel Macron a annoncé dans son interview dimanche dernier, la mise en place d’un chèque carburant pouvant atteindre 100 euros, limité aux travailleurs et aux plus modestes. Une réunion a même été organisée ce mardi, en catimini, par Matignon afin de ne pas perdre la face.
Cet imbroglio montre que le pouvoir n’appartient plus aux politiques. Il est le fruit de la bonne volonté des acteurs économiques. Bien que les grandes enseignes répercuteront une baisse ce vendredi, cela ne représentera qu’un à deux centimes par litre. Une vente sans bénéfice qui se répercutera sur le coût des produits, et la réduction du poids des articles.
La situation est inflammable pour le Président de la République. Inutile de rappeler l’origine de la crise des Gilets Jaunes… Si l’opposition préconise une baisse des taxes, qui représente aujourd’hui à 40% du prix final : soit 50 milliards d’euros, cette fausse bonne idée aura des répercussions sur le financement des régions et des départements. De facto, il y aurait une baisse des budgets alloués à l’éducation, la police et les aides sociales. Inenvisageable !
Après tout, n’était-ce pas un certain Macron, qui avait dit durant la crise du Covid : « Nous retrouverons des jours heureux » ?