Les médias se seraient-ils emballés sur le cas De Rugy ? Invité mardi du JT de France 2, l’ex-Ministre de la Transition écologique s’est dit « blanchit », après les résultats de l’enquête dont il fait l’objet. Un rapport qui, étrangement, a fuit dans la presse… Si l’on ne remet pas en cause les résultats, on s’interroge sur le timing qui a toutes les allures d’une communication à la hâte. Fuites organisées, intervention télévisée dans la foulée, invitation de Greta Thunberg pour détourner le regard : les ficelles sont trop grosses mais comme le dit l’adage : ça devrait passer.
La qualification de « Homard géant » qui en soit n’existe pas, a été faite par Mediapart pour choquer l’opinion. Un article sans photo se serait révélé sans saveur. Même chose pour un Champagne à 500 euros et le logement social. Objectif : imprimer l’image d’un ministre – et en sous-main d’un président (des riches) – déconnecté des réalités. Un nouveau monde que l’on pourrait qualifier « d’autre monde ».
Mais ne nous y trompons pas, ce semi mea-culpa n’est que la suite logique d’un fonctionnement bien connu : teasing, révélations, emballement médiatique, démenti et conclusion. Et comme par hasard, les ventes papier augmentent, les audiences grimpent, l’exécutif évince un ministre devenu persona non-grata et récupère à son compte l’écologie (et sa potentielle base électorale).