C’est un mars rouge qui a débuté. Aussi bien sur les prix, en raison de l’inflation qui frappe durement le portefeuille des ménages, que sur le plan de la contestation sociale avec la grève massive de demain. La CGT appelle à « mettre à genoux l’économie française » et le chef de file de la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, exhorte la jeunesse à bloquer tout ce qu’ils peuvent ! Comme si les Français n’avaient pas suffisamment souffert des crises consécutives des Gilets Jaunes, de la Covid-19 et de la guerre en Ukraine…
Opposition et syndicats se défendront avec cet argument : « le seul responsable de ce chaos, c’est le gouvernement qui souhaite passer en force, une réforme dont la majorité des Français ne veut pas ». Pourtant, qui avait dit : « qu’il ne fallait pas donner une seule voix à Madame Le Pen ? » et quelle consigne de vote avaient donné les corps intermédiaires, aujourd’hui unis bon gré mal gré ?
Qu’on soit d’accord ou non avec le bien-fondé de la réforme des retraites, on ne peut pas dire qu’Emmanuel Macron avait caché son intention de s’attaquer au système de répartition… Lorsqu’on vit avec un «État maman» qui distribue d’une main généreuse une abondance de chèques énergie, carburant ou anti-inflation et qui arrose à coups de « quoi qu’il en coûte » tout un pan de l’économie fragilisée, il ne faut pas s’étonner qu’il reprenne de l’autre main ce qu’il nous a donné.