Les temps sont durs pour la presse bien décidée – en l’absence de réelle actualité – à user jusqu’à la corde le feuilleton Steve. Certes, il y a incontestablement des interrogations soulevées par le rapport de l’IGPN. Edwy Plenel fait ainsi allusion à la note du commandant de la compagnie républicaine de sécurité qui aurait « refusé l’utilisation de tout moyen lacrymogène pour éviter les mouvements de panique et possibles chutes dans le fleuve ». D’autant que l’année dernière, dans ce même lieu et par un contexte similaire, les policiers avaient décidé de ne pas intervenir.
Toutefois, il ne faut pas prendre le raccourci de Mediapart qui dénonce le tournant autoritaire du pouvoir. Toujours affecté de sa précédente tentative de perquisition dans ses locaux le 4 février dernier, il s’est définitivement inscrit dans l’opposition systémique à Emmanuel Macron en brandissant comme à l’accoutumée, l’étendard d’une presse à la recherche de la vérité.
Or, critiquer la presse, ce n’est pas soutenir les politiques en place, mais être factuel. Il ne faut pas facilement céder aux sirènes des polémiques inutiles et nauséabondes. Les soi-disant nouvelles révélations sur Alexandre Benalla, l’affaire du dressing et maintenant Steve… Pschiit ! En sommes-nous réellement arrivés si bas ?