Touche pas à mon drapeau ! C’est en somme ce que s’est vu répondre l’exécutif par l’opposition ce weekend. Marine Le Pen, Éric Zemmour et la désormais suiveuse Valérie Pécresse sautent sur n’importe quel prétexte pour essayer de lancer une campagne présidentielle, qui ne veut décidément pas démarrer.
Et pour cause : l’opinion publique est plus préoccupée par une rentrée scolaire à haut risque et les nouvelles mesures de freinage contre le variant Omicron, que par un bout de tissu. Il est un comble de s’offusquer d’un drapeau étoilé sur fond bleu censé représenter l’avenir et la marche de la France vers le monde, préférant à cela de vieilles rengaines populistes et nationalistes du « c’était mieux avant », ou de « notre nation court un grave danger de disparition et de guerre civile ». La présidence de l’Union européenne pour six mois est l’occasion pour le chef de l’État, d’assoir un peu plus sa stature internationale.
Alors que sa gestion de la crise du Covid a amené Emmanuel Macron à un niveau de popularité record, pour un Président de la République sortant, gare à ne pas multiplier les faux pas ! Un drapeau français couplé à un drapeau européen aurait été un choix plus judicieux, et nous aurait épargné cette polémique stérile.