Une absence non justifiée vaut désormais une arme braquée. Bienvenue dans cette société du spectacle où tout est bon pour faire du Snap. On ne peut que saluer le sang froid de cette enseignante face à cet individu au comportement inacceptable.
Si les condamnations politiques ont fait feu de tout bois ce week-end, le constat lui, demeure sans appel : c’est la loi du plus fort qui s’impose désormais. Si l’ex-ministre de l’intérieur Gérard Collomb n’a dressé ce bilan qu’une fois mis au péron de son ministère, il n’est pas le seul à blâmer. Les questions sécuritaires ne datent en effet pas d’hier.
D’un plan banlieue à un nettoyage au karcher, d’un apartheid à une reconquête républicaine, la classe politique a choisi depuis plusieurs décennies le déni. 9 ministres se sont ainsi succédés en dix ans, prouvant de facto l’impuissance des pouvoirs publics. À ce jour, près de 90 bandes sont répertoriées, engendrant son lot de rixes quotidiennes, comme à Garges-lès-Gonesse et les Lilas récemment…
Il ne suffit pas de réintroduire une police de proximité ou d’élargir l’interdiction des portables aux lycées. Si certains dénonçaient à l’époque les propos de Ségolène Royal – demandant l’envoi de l’armée dans les cités – ces mêmes déplorent aujourd’hui, l’enlisement d’une situation qu’ils ont eux-mêmes contribué à créer.
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