Sommes-nous en train d’assister aux prémices d’une convergence des luttes ? Ces récentes images ahurissantes de pompiers gazés par les forces de l’ordre, la grève silencieuse du personnel hospitalier, les opérations de barrage des agriculteurs, sans oublier les grèves surprise des chemineaux et de la RATP laissent à penser que la situation est désespérée.
Si nous prenons de la hauteur : outre-Manche, les Anglais ont fait le choix de quitter l’Union (avec les turbulences que l’on connaît). Outre-Rhin, l’Alternative pour l’Allemagne a fait une percée spectaculaire dans le Brandebourg et en Saxe. De l’autre côté des Alpes, l’Italie est dans l’impasse. À une plus grande échelle, on peut citer Trump, Bolsonaro et regarder ce qu’il se passe en Pologne ou en Hongrie. La France demeure un pays préservé. Ses institutions sont solidement ancrées, même si d’aucuns parleront de «monarchie républicaine».
Le vrai fond du problème ne vient pas de nos dirigeants. Il est le fruit de notre incapacité collective à nous adapter – toujours plus vite – à cette économie mondialisée. Les peuples perdus, se tournent alors sans solution, vers les extrêmes. Mais que pourraient-ils faire de plus pour lutter contre ce système dont ils sont eux-mêmes le fruit ?