Les réactions sont nombreuses après l’absence d’un mea-culpa d’Emmanuel Macron à la sortie du Conseil européen en fin de semaine dernière. Dans le même temps, la chancelière allemande Angela Merkel présentait ses excuses pour avoir demandé à son peuple des restrictions à l’occasion des fêtes de Pâques.
Macron, l’homme qui ne doute jamais. Lorsque tout va bien, c’est le Président qui a bien fait. À l’inverse, quand tout va mal, ce sont les Français qui sont « indisciplinés » et qui « se relâchent ». La doctrine « Dedans avec les miens, dehors on citoyen » en est l’exemple…
Mais un détail doit nous interpeller dans la gestion de cette crise : la mise à l’écart systématique de la représentation nationale et la tenue chaque semaine de Conseils de défense aussitôt classés « secret défense ». Certes, un Président doit savoir prendre des décisions et être capable de les assumer. Toutefois, il doit aussi en rendre compte à l’Assemblée et au Sénat. Or, même ses plus proches collaborateurs ne savent pas à quelques heures de ses allocutions, quelles décisions seront prises.
Il est dramatique de remettre le destin de 66 millions de Français – ou plutôt 66 millions de procureurs – dans les mains d’un seul homme, sans contre-pouvoirs, qui n’écoute personne d’autre… que lui.