Les images sont choquantes, révoltantes et même dignes d’un autre temps. Le philosophe, écrivain et académicien Alain Finkielkraut a été ce week-end la cible d’injures et de propos odieux que nous ne rappellerons pas ici (pour ne pas leur donner écho). Certes, on peut ne pas approuver ses positions parfois plus que radicales sur la société mais l’image parle d’elle-même. L’innocence d’un homme face à une meute d’enragés vêtus de gilets.
Si on se réjouit de l’ouverture d’une enquête par le parquet de Paris pour «injure publique en raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion», il y en a marre de trouver sans arrêt des excuses aux Gilets Jaunes !
Parler d’une minorité, d’extrémistes ou d’une bande de casseurs reviendrait à les mettre à part. Pourtant, ils font partie de cette organisation paradoxalement désorganisée. Son incapacité à élire des représentants, sa complète dispersion dans ces revendications – qui n’ont plus rien à voir avec le prix du carburant – et ses multiples violences…
Tags, tentative d’incendie au domicile du président de l’Assemblée, saccages de permanences, vitrines cassées, magasins vandalisés, citoyens agressés… Osons le dire : ce mouvement est en train de devenir nébuleuse. Un terrain fertile aux extrêmes qui entraînent progressivement dans sa chute les plus faibles d’esprit.