Face à la reprise de l’épidémie de Covid-19, le chef de l’État a confirmé hier soir, l’obligation vaccinale pour les soignants et l’extension du passe sanitaire. On entend déjà gronder sur Twitter les éternels réfractaires comme Philippe de Villiers, François Asselineau, Michèle Rivasi ou encore Florian Philippot parler de « dictature », de « totalitarisme », de « coup d’état sanitaire » et même « d’apartheid ».
Alors que 2022 marquera l’échéance la plus décisive de la Vème République, peut-on dire – dans un régime qui permet l’emploi de ces termes en toute liberté – que la France est devenue une dictature ou qu’elle est en proie à un coup d’État ? Que sont alors la Chine, le Mali ou la Syrie par rapport à notre pays ? Les mots ont un sens !
Tous ces représentants feraient bien d’aller potasser le dictionnaire et revoir au passage leurs cours d’Histoire. Quoi qu’il arrive, le passe sanitaire sera étendu début août pour accéder aux bars, aux restaurants, dans les trains et les centres commerciaux. Puis, il sera rendu obligatoire d’ici septembre pour les soignants et les aidants. La liberté à un coût : celle de protéger les autres. La France est un État de droit quoi qu’on en dise. Elle exige de ses concitoyens un certain nombre de devoirs individuels au nom de l’intérêt collectif.