Quâon le veuille ou non, les rĂ©seaux sociaux jouent dĂ©sormais un rĂŽle majeur dans lâĂ©quilibre de nos dĂ©mocraties. Des plus importants – en rĂ©fĂ©rence aux Printemps Arabes – au plus infĂąmes. Si lâon prend la polĂ©mique sur les tweets racistes de Nadine Morano ou le dĂ©chaĂźnement mĂ©diatique Ă lâencontre de François De Rugy, qui peut nier que la dictature est aujourdâhui exercĂ©e par l’oiseau bleu ? On peut regretter dâailleurs, que certains mĂ©dias surfent sur ces vagues de haine et dâindignation pour faire du clic. Les prises Ă partie successives de journalistes par les Gilets Jaunes caractĂ©risent ce sentiment de dĂ©fiance envers toute une profession pourtant honorable.
Le fil dâactualitĂ© Twitter ne doit pas remplacer le fil AFP. Le clic ne doit pas ĂȘtre la seule mesure dâaudience. Le journalisme doit se faire sur le terrain et non sur ordinateur. Les faits ne peuvent pas se supplanter aux hashtags. Oui, les tweets de la dĂ©putĂ©e EuropĂ©enne envers Sibeth Ndiaye sont scandaleux, mais de lĂ Ă occuper une place dans les journaux et susciter tant dâarticles⊠espĂ©rons que le prĂ©texte invoquĂ© soit lâĂtĂ© ! On se doutait quâen cette pĂ©riode lâactualitĂ© Ă©tait pauvre, mais Ă ce point ! Cela en devient consternant.