C’est une phrase qui a provoqué une vive polémique : « Pour leur protection, nous demanderons aux personnes les plus vulnérables, aux personnes âgées, en situation de handicap sévère, aux personnes atteintes de maladies chroniques, de rester, même après le 11 mai, confinées, tout au moins dans un premier temps. ». Il n’en fallait pas plus pour que l’on parle de discrimination.
Certes, l’État infantilise ses concitoyens à longueur de journées : « Mangez cinq fruits et légumes par jour », « l’abus d’alcool est dangereux pour la santé », « jouer avec excès comporte des risques », « fumer tue ». Cette mesure n’a pas pour but de décider à leur place. Les plus radicaux iront jusqu’à invoquer des lois liberticides.
Or, il s’agit de préserver la santé des autres. Dans une période où les lits sont surchargés et où le personnel hospitalier, les policiers et caissiers tombent comme des mouches, encombrer des lits parce que certains séniors n’acceptent pas de rester plus longtemps chez eux est à la fois irresponsable et égoïste. Une population plus fragile et plus nombreuse en réanimation obligera les médecins à faire des choix.
Non le confinement ne sera pas éternel ou discriminant : il se doit simplement d’être progressif pour garantir le nombre de places suffisant en hôpital. Le but de cette mesure, est de garantir la santé de celles et ceux chargés d’assurer notre sécurité et le fonctionnement du pays.