L’heure n’est plus à la fête. Selon le président du Conseil scientifique Jean-François Delfraissy, « le gouvernement va devoir prendre des décisions difficiles ». On redoute l’hypothèse d’un reconfinement de la capitale et des grandes villes.
L’effet nénufar tant redouté arrive pour le plus grand bonheur des médias. Les hospitalisations remontent, l’audience des chaines info s’emballe, et les acteurs du monde culturel s’affolent. On ne cessera jamais assez de le répéter : il va falloir apprendre à vivre avec cette pandémie. Coronavirus ou pas, la destination finale est la même pour tous.
Cette politique de surprotection révèle un problème dans notre société : le rapport à la mort. Ainsi, Alain Cocq, qui a souhaité se laisser mourir en direct sur Facebook a été récemment hospitalisé. Qu’il s’agisse du droit à partir dans la dignité ou de la gestion de la crise du Covid, il est un révélateur de notre anxiété collective.
S’acharner à coups de spots de prévention et de mesures liberticides, ou s’acharner médicalement revient à nous obliger à vivre au risque de perdre son emploi, tel est le vrai prix à payer (qui ne se compte alors plus en milliards d’euros).