C’est un mot qu’on entend depuis un an : inflation. On ne peut pas dire que l’exécutif reste les bras croisés. Mais, en fait-il assez ? Certes, Emmanuel Macron a annoncé la mise en place d’un chèque carburant pour les travailleurs et les familles modestes, et le Gouvernement tente d’avancer les négociations annuelles avec la grande distribution. Un épisode transitoire, qui s’étale depuis 2 ans.
Avec la prévision d’une décrue de l’inflation à 2 %, contre 5 % initialement prévue pour 2025, on ne peut pas parler de baisse : mais d’un ralentissement de la hausse. La mise en place de paniers antiinflation sur 5 000 produits qui verraient leur prix gelé ou diminué est une bonne idée sur le papier. En réalité, nos politiques sont démunis, et appliquent des traitements homéopathiques face à une hémorragie.
Il faut urgemment augmenter les salaires et mettre en place des mesures similaires à ce qu’il se fait outre-Atlantique, avec le Buy American Act. Une loi fédérale datant de 1933, qui impose l’achat de biens produits sur le territoire américain pour les commandes publiques. Actuellement, 55% de la valeur des composants des produits doivent provenir du sol américain. Washington souhaite monter à 60% dans l’immédiat, puis à 75% plus tard.
Prendre la défense du consommateur ne se limite pas à signer quelques chèques sur fond d’argent magique. Il faut rétablir une préférence nationale, et recréer de l’emploi de façon durable. La lutte pour le pouvoir d’achat ne peut pas se résumer à demander aux multinationales et à la grande distribution de diminuer sans arrêt leurs marges, vendre à prix coûtant, ou solder à perte.