Si l’on doutait du ridicule de l’Union Européenne, tant pour la piètre qualité de ses têtes de liste pour le scrutin de mai prochain, que de son incapacité à acter des décisions fortes face à l’émergence du géant Chinois (confère : le mariage avorté Alstom et Siemens), voici que Bruxelles – après avoir brandit la menace d’un Brexit dur – a cédé face aux Anglais.
On se demande parfois si les dirigeants, au passage non élus directement par les citoyens, ont pris réellement conscience de l’image catastrophique qu’engendre un tel report.
Depuis leur adhésion compliquée en 1973, les Britanniques n’ont eu de cesse de se comporter comme l’enfant pourri gâté d’un club qui se voulait au départ sélectif et fermé. Les deux précédents refus du général de Gaulle de 1963 et 1967 se sont révélés au final justifiés.
L’accès au marché unique, mais la conservation d’une monnaie nationale, les subventions sans les dépenses… On ne peut pourtant pas exiger, sans donner de contreparties ? Vraisemblablement, avec l’Europe… si.
Theresa May a ainsi pu mener à terme son perfide pari. À défaut de ne pouvoir disloquer un à un les membres de l’Union Européenne dans le but de re-créer une alliance à son avantage, la Première ministre a mis en lumière l’incapacité des 27 à édicter des règles claires. Celle que l’on disait KO en sort finalement renforcée.