Ça s’agite Place Beauvau, en prévision de la présentation du projet de loi immigration qui devrait passer devant le Sénat le 6 novembre, et devant la représentation nationale début 2024. Les discussions autour de l’article 3 concernant la régularisation des travailleurs étrangers dans les métiers en tension s’intensifient. Les Républicains comptent bien mettre la pression sur l’exécutif, Éric Ciotti en tête.
À l’heure où la pression migratoire n’a jamais été aussi forte, avec plus de 7000 migrants venus d’Afrique du Nord entre lundi et mercredi, sur l’île de Lampedusa, tout cela est un terreau fertile des partis d’extrême droite. À l’aube des Européennes, aucun pays ne peut éviter la question. La France s’est dite favorable a l’accueil des migrants par la voix du chef de l’État. Celui-ci a rétorqué que le pays agirait avec rigueur et humanité.
On noie le poisson dans l’eau en ne donnant aucun chiffre. Les pays de l’UE se renvoient la balle et laissent l’Italie en première ligne. D’ailleurs, les relations entre nos deux pays s’étaient crispées durant la crise de l’Ocean Viking survenue en novembre 2022, où 230 migrants avaient accosté à Toulon, avant de disparaître dans la nature.
Sans une politique ferme et commune de 27, on pourra nous dire ce que l’on veut. Mais l’Europe est et restera aux yeux du monde : une passoire.