Le Référendum d’Initiative Citoyenne est la revendication phare des Gilets jaunes. Il consiste pour n’importe quel citoyen à soumettre un sujet au vote populaire. Une émanation de la démocratie participative, opposition directe à notre représentation de députés et sénateurs. Et si nuit debout n’était pas morte ?
Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que les partis d’extrêmes gauche ou droite le soutiennent. Un procédé visant à contourner les élites en passant directement par le peuple. Mais la France – trainant comme un boulet les 35 heures et son code du travail obsolète – a-t-elle vraiment les moyens d’aller voter tous les quatre matins ?
On voit déjà le clivage qui ronge la société française sur des sujets tels que la GPA, le mariage homosexuel, la peine de mort ou l’impôt sur la fortune… Le risque d’accentuer les tensions sociétales est non négligeable.
À noter qu’en Suisse les mesures sociales portant sur l’augmentation du SMIC à 3000 euros, la suppression de la redevance (plus élevée d’Europe) et la sixième semaine de vacances ont toutes été rejetées. Comme quoi, lorsque le peuple s’exprime, il peut se rendre compte que dans l’actuel contexte de mondialisation, il faut arrêter de se regarder le nombril car leurs voisins ne les attendront pas.