C’est un débat vieux comme le monde qu’a ressorti le député Libertés et Territoires des Bouches-du-Rhône François-Michel Lambert. Un joint a été brandi à l’Assemblée et la question sur la légalisation du cannabis a été relancée. Le quartier de Stalingrad, dans le 19e arrondissement de Paris, est aujourd’hui au centre des conversations.
Dans les nuits de vendredi à samedi 1er mai, des vendeurs et des consommateurs de crack se sont réunis avenue de Flandre et ont été pris pour cible par les riverains à coup de tirs de mortier. Si la méthode est expéditive, elle révèle l’abandon par l’État de certains quartiers. Non, tout n’est pas la faute des banlieues.
Aux portes de Paris comme en son cœur, le trafic de drogue est devenu un enjeu de santé publique. Si le ministre de l’Intérieur se contente de dire que « la drogue, c’est d’la merde » ; que propose t-il d’autre que l’envoi de forces de l’ordre, quelques punchlines ou l’inauguration une plateforme en ligne ?
Nous sommes plutôt en face d’un ministre de la Communication. Notre arsenal judiciaire est le plus strict au monde et les Français restent les plus gros consommateurs de Hasch. La question d’une légalisation ne doit plus être un tabou au regard de cette situation délétère.