Lorsqu’un parti politique répond au nom d’En Marche, il ne faut pas s’étonner de voir le gouvernement réformer à toute allure. Si la stratégie de parasitage entreprise par la France Insoumise – avec plus de 19 000 amendements déposés – apparaît comme une tentative désespérée de retarder l’adoption de la loi, le temps n’est vraisemblablement plus à la concertation pour l’exécutif qui veut en finir. Certes, notre constitution dispose bel et bien de l’article 49.3, qui permettrait d’enjamber le parlement. Or, le signal renvoyé par l’Elysée, dans un tel climat de tension sociale serait catastrophique.
Si l’on met de côté les idioties vociférées par certains – parlant d’un pays en dictature – il va s’en dire que la petite musique selon laquelle « Emmanuel Macron n’écouterait plus les Français » reprendra de bon train. Lui accusera une énième food le gaulois réfractaire, quand d’autres le qualifieront sempiternellement de Jupiter. Dès lors, tout compromis ou solution semble impossible. La réforme des retraites se doit d’être adoptée car tout ce cirque politico-médiatique n’a que trop duré.