S’il y a bien un symbole qui pourrait résumer l’état délétère de nos hôpitaux, Sisteron en serait l’étendard. Beaucoup de gens s’indignent face à la fermeture temporaire du Centre hospitalier intercommunal des Alpes-du-Sud. Si dans un premier temps, la mesure ne concernera que la période nocturne, cette décision fait suite aux congés non soldés des médecins, au pic saisonnier engendrant l’afflux de patients et à l’explosion des consultations en médecine générale.
On imagine mal une nouvelle visite surprise (ou opération de communication) de la Ministre de la Santé Agnès Buzin à 23 heures comme elle l’avait fait le 12 juin à l’hôpital Saint-Antoine pour répondre à la grève des soignants.
D’autres établissements comme la structure mobile d’urgence et de réanimation de Lens rencontreront également des difficultés de ressources humaines cet été. En effet, une dizaine de médecins a démissionné, éprouvée par les mauvaises conditions de travail. Aux Urgences de Brest, on préfèrera chanter sur l’air de Lambé An Dro pour dénoncer le manque de moyens.
Et pendant ce temps-là, la République en Marche préfère regarder l’investiture de l’ex-porte-parole Benjamin Griveaux autour des Municipales à Paris. Comme quoi, il y a deux types d’urgence…