Il était trop facile de titrer cet éditorial : « Homard l’a tué », tout comme il aurait été simple de blâmer l’exécutif après les scandales successifs de la piscine de Brégançon, la vaisselle et la salle des fêtes de l’Élysée. Si les Français ne parviennent pas à digérer ces dérapages, on ne peut que leur conseiller un bon plateau de fruits de mer et une bouteille de Champagne : sauf s’ils y sont « allergiques »…
Qu’y a-t-il de choquant à boire un cru à 500 euros lorsqu’un pain au chocolat ne coûte que 15 centimes ? Pourquoi répéter que les médias taillent des costards quand d’autres se les font gracieusement offrir ?
Si l’on devait résumer la panoplie du Français moyen ces dernières années, elle se composerait : d’un gilet jaune, de chaussures (non cirées de préférence…), d’un bonnet rouge et d’un stylo.
On ne compte plus les affaires qui ébranlent la classe politique et renforcent ce sentiment de « tous pourris ». Certes, tomber dans ce piège donnerait du grain à moudre aux extrêmes (eux aussi englués dans des affaires d’assistants parlementaires). Pourtant, s’engager en politique, c’est « agir au service de la France et des Français ». On nous aurait menti ?